Pour ce qui est du tennis féminin, l'année 2004 sera celle de tous les succès pour la Russie. Aux titres de Myskina à Roland-Garros ; de Kouznetsova à Flushing Meadow ; de Maria Sharapova à Wimbledon et au Masters de Los Angeles, il faut ajouter celui, collectif, obtenu hier à Moscou en finale de la Fed Cup. Mais les Françaises, finalement battues 3-2, ont longtemps contrarié les projets de joueuses hiérarchiquement mieux classées.
Haute lutte. Nathalie Dechy a même fait croire au miracle durant vingt-quatre heures en s'imposant samedi lors du premier match, face à Svetlana Kouznetsova, 5e joueuse mondiale. Au terme de trois sets acharnés : 3-6, 7-6 (7/4), 8-6. «C'était vraiment génial sur le court. Je ne suis pas passée loin de la défaite. Donc gagner, c'était vraiment super. C'est pour des matchs comme ça qu'on joue au tennis», se réjouira Dechy. Dans le second simple, la Française d'origine russe Tatiana Golovin s'inclinait de haute lutte devant Anastasia Myskina, 6-4, 7-6 (7-5).
A un partout, le capitaine de l'équipe de France, Guy Forget, ne cachait pas alors son extrême satisfaction de déjouer certains pronostics : «Compte tenu de la force des Russes sur le papier, on pouvait penser qu'on allait se faire écraser. A un partout, on est déjà très bien et, en plus, on y a mis la manière.» Et d'espérer avant les deux derniers simples et le double d'hier : «On a vu des Russes un peu friables, s'agacer, se prendre la tête. C'est positif pour nous. On va essayer de garder une at