Bernard Lapasset, président de la Fédération française de rugby, a cru bon de le déclarer hier matin dans un entretien accordé au quotidien l'Equipe : il continue d'accorder un «crédit illimité» à l'encadrement du XV de France jusqu'à la Coupe du monde 2007, organisée dans l'Hexagone. Traduction : malgré la défaite de samedi contre les All Blacks sur le score fleuve de 6 à 45 (troisième plus grosse «dégelée» dans l'histoire du rugby français), l'entraîneur Bernard Laporte est officiellement confirmé dans ses fonctions.
Grandes lessives. La nouvelle n'a rien d'un scoop, car on ne le savait pas menacé. Au lendemain de la dernière Coupe du monde achevée dans la confusion pour les Bleus (échecs en demi-finale contre l'Angleterre puis dans le match pour la troisième place contre les Néo-Zélandais), et après une période de turbulence, l'ancien patron du Stade français avait en effet vu son contrat renouvelé jusqu'à la prochaine échéance mondiale, sans qu'un véritable bilan de la campagne australienne soit vraiment dressé ; ce qui n'avait pas manqué alors de faire bondir ses plus farouches opposants.
Dans le monde de l'ovalie, les grandes lessives au sommet ne sont pas monnaie courante. Après le 10 à 52 encaissé contre les Springboks de Nick Mallett au parc des Princes en 1997, puis le 7 à 54 ramené de Wellington en 1999, les fonctions de Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux, alors aux commandes du XV de France (dont Jo Maso était déjà manager général), n'avaient pas été contestée