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Libération

«Dès qu'on s'éloigne de Paris, c'est le règne de la débrouille»

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publié le 3 décembre 2004 à 3h17

Rhône-Alpes envoyé spécial

Demain, Alain Thieffenat, président de l'Entente athlétique de Chambéry, le plus gros club de Savoie ne sera pas présent à l'assemblée générale de la Fédération française d'athlétisme (FFA) qui se tient à Vichy pour y élire son nouveau patron. C'est bien dommage. Au milieu des discours convenus qui assoupissent souvent les conclaves fédéraux, les mots forts de ce chef d'entreprise auraient été bienvenus pour ouvrir les débats : «Nous avons rarement été aussi éloignés d'une Fédération qui navigue à vue, de temps en temps on voit arriver des bribes de projet, des idées qui germent mais c'est toujours du ponctuel. On ressent une absence totale de politique. A cause de l'organisation pyramidale de l'athlétisme, des écrans successifs, la coupure ne cesse de s'accroître.»

Confusion. Un diagnostic ravageur mais pas isolé. Les mécontents sont légion dans les clubs d'athlétisme. Avec des revendications et des propositions très différentes qui révèlent la grande confusion dans lequel l'athlétisme français se débat depuis des années. L'actuel président, Bernard Amsalem, ex-patron de la Ligue de Haute-Normandie, passe pour un accro des statistiques et a été dans sa jeunesse un très modeste lanceur de javelot. Ce pharmacien rouennais n'aimerait pas laisser l'image d'un gestionnaire mesquin d'un fonds de commerce en berne, mais au contraire celle d'un novateur qui a pris le virage de la modernité. Son credo : dans le cadre de l'athlétisme mondialisé et concurrenti