Caen envoyé spécial
Un quart d'heure avant le coup d'envoi de Caen-Marseille, samedi, un âne sponsorisé déployait son pas lent autour de la pelouse du stade Michel-d'Ornano. Montée en amazone, une femme déguisée en crémière faisait de grands coucous au public, affichant un sourire héroïque alors que les apostrophes salaces tombaient drues depuis les gradins. Les spectateurs auraient pu se retenir. Raymond Domenech, Robert Louis-Dreyfus ou Louis Acariès, présents en tribune pour voir l'OM l'emporter 3-2 pour la grande première de Philippe Troussier à la tête de l'équipe phocéenne, ne font pas le voyage jusqu'en Normandie tous les jours. Benoît Pedretti, Peguy Luyindula ou Bixente Lizarazu non plus, surtout qu'ils n'étaient pas sur la feuille de match. C'est la méthode Troussier qui, avant d'ajouter sa patte sur une équipe dont la prestation de samedi ressembla fort au match de Nantes (victoire 3-1) une semaine plus tôt, a soulagé l'OM de ses Bleus. «L'entraîneur doit se servir comme il l'entend des outils dont il dispose, a lâché le coach après la partie. Le choix ne se fait pas en fonction du statut. Dès lundi, on remet les compteurs à zéro pour tout le monde.» Il a aussi risqué celle-là : «La victoire est peut-être due à ceux qui n'ont pas joué, dans la mesure où ils ont poussé les titulaires.»
Crispation. Pedretti et Luyindula, bras dessus bras dessous avant le coup d'envoi, avaient pourtant l'air un peu crispés, surtout le premier. Pour le Basque, on ne sait pas : quand il