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Libération

Le Stade français, colosse aux piliers d'argile.

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publié le 6 décembre 2004 à 3h20

Impensable d'imaginer, au vu de l'entame de match tonitruante du Stade français face à la province de l'Ulster dans le cadre de la Heineken Cup, que l'entraîneur parisien ait pu sérieusement envisager de déclarer forfait quelques jours auparavant. Pourtant, en début de semaine, Fabien Galthié s'avouait dans l'incapacité de régler le nouveau problème de piliers venu handicaper un peu plus son équipe décimée par une avalanche de blessures. Phénomène qui l'oblige à multiplier les entraînements sans opposition, de peur de remplir un peu plus une infirmerie déjà surchargée.

«Respect». En l'espace d'un seul week-end, en effet, le club venait de perdre trois piliers. Les deux titulaires, Sylvain Marconnet et Pieter De Villiers, tombés au champ d'horreur contre les Néo-Zélandais (blessure à l'épaule gauche pour l'un, au bras droit pour l'autre), mais aussi Bastien Siepielski, international de moins de 21 ans, victime d'une entorse du coude gauche la veille contre Auch. Et comme, au lendemain de France-Argentine, Max Guazzini, le président du club, avait déclaré (contrairement à la position arrêtée par la Ligue nationale de rugby) qu'il mettait ses joueurs argentins à disposition de leur équipe nationale afin d'affronter l'Afrique du Sud à Buenos Aires (victoire des Springboks : 39 à 7), il se privait ainsi des services de Rodrigo Roncero, tête de mêlée explosive des Pumas.

Si Max ne s'est pas rétracté, Rodrigo, lui, a finalement décidé de rester («Question de respect envers mes coéqui