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Libération

Plainte de licenciés contre le patron de la FFT

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Christian Bîmes, déjà épinglé pour sa gestion, est accusé de malversations financières.
publié le 6 décembre 2004 à 3h20

Christian Bîmes, le président de la Fédération française de tennis (FFT), est devenu la cible de critiques de plus en plus difficiles à combattre. Cinq licenciés de la FFT ont déposé une plainte contre lui cette semaine au pôle financier de Paris pour des malversations présumées, au préjudice de la fédération. La plainte avec constitution de partie civile pour «abus de confiance» et «prise illégale d'intérêt» vise des avantages financiers ou matériels qui auraient été perçus indûment par Christian Bîmes. Les plaignants reprochent notamment au président de bénéficier d'une indemnité de logement et du remboursement de dépenses personnelles par la FFT (téléphones portables, voitures de fonction, vêtements), mais aussi d'avoir signé un contrat de «directeur délégué en charge des stratégies de développement» avec TF1. «Nous payons des cotisations qui rapportent 15 millions d'euros à la fédération, on est en droit de demander des comptes», a indiqué à l'AFP Bernard Pascuito, l'un des plaignants. Christian Bîmes, interrogé par le Journal du dimanche, se défend, parlant d'«attaques sans fondement». Il assure que cette plainte est liée au contexte électoral à la FFT : il briguera un troisième mandat en février.

Le mois dernier déjà, la Cour des comptes épinglait la fédération pour un train de vie exorbitant. Les coûts imputables à la vie fédérale ont augmenté de 41,7 % entre 1997 et 2001 ­ Bîmes est président depuis 1993. Les frais de déplacement, de mission et de réception ont bondi