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Libération

Autour de Manaudou, un duel qui provoque des remous.

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publié le 8 décembre 2004 à 3h23

Laure Manaudou, 18 ans, première championne olympique de la natation française, ne se rendra pas aux championnats d'Europe en petit bassin qui débutent jeudi à Vienne (Autriche). Le bras de fer entre la jeune femme et son entraîneur d'une part, et la fédération (FFN) d'autre part, a pris des proportions gigantesques, quelques jours après un commentaire mal interprété.

Turbulence. Le directeur technique national (DTN), Claude Fauquet, ancien prof de gym, a tenu, très maladroitement, des propos critiques concernant le record du monde du 1 500 mètres nage libre réalisé par la championne olympique du 400 m libre, à La Roche-sur-Yon le 20 novembre. Un record qui efface des tablettes celui de la nageuse est-allemande Petra Schneider datant de 1982. Interrogé par l'Equipe magazine, le DTN s'est livré à une analyse technique de ce record, établi en solo, et donc hors compétition, sans porter de jugement de valeur quant à la performance elle-même. «Les concurrents donnent des repères dans l'eau. Mais là, au moins, le bassin était sans turbulences.» Ces propos ont déclenché des réactions violentes de la part de la championne et de son entraîneur, Philippe Lucas. Laure Manaudou s'est autoexclue de la sélection française pour Vienne, comme son entraîneur, qui pour cette fois avait été convié pour accompagner officiellement sa nageuse.

En fait, cette polémique n'est que le prolongement des championnats du monde de Barcelone en 2003, lorsque la direction technique nationale avait interdit à