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Libération

Les litiges font rage dans l'arbitrage

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publié le 15 décembre 2004 à 3h29

C'est l'histoire qui pourrit l'arbitrage français. Depuis l'éviction des instances du foot de Michel Vautrot cet été, les coups volent bas. L'arbitre franc-comtois, probablement l'un des plus connus de France pour ses trois Coupes du monde, a démissionné de son poste de directeur technique national (DTN) de l'arbitrage le 8 juillet. Depuis, il dénonce sans relâche l'attitude de Claude Simonet, le président de la Fédération française de foot (FFF) qui aurait été «lâche» avec lui. Il met aussi en cause une bonne partie du système arbitral français, Unaf en tête (Union nationale des arbitres français, l'association professionnelle chargée de défendre les arbitres en cas d'agression par exemple). Bernard Saules, le président de l'Unaf, est particulièrement visé par Vautrot. Une «affaire» qui illustre un des pires versants du foot français, entre petits arrangements, petite corruption, coups bas et inimitiés sévères.

«Saloperie». Tout part de «l'affaire des portables.» En 2003, Michel Vautrot découvre qu'un certain nombre d'arbitres de Ligue 1, les meilleurs de France, ont acheté des portables à un intermédiaire, Xavier Pettinato, fils du vice-président de la ligue corse. Michel Vautrot s'inquiète de l'influence de Pettinato dans le foot et craint pour l'attitude de «ses» arbitres : «Ils commencent avec un portable, et ensuite où s'arrêtent-il s?, lâche-t-il. Il y a suffisamment de soupçons comme ça sur notre fonction.» Il demande à la fédération, sa tutelle, d'agir. Mais la fédé