Trois entraîneurs de Ligue 1 n'ont pas survécu au début de saison de leur équipe : José Anigo à Marseille, Dominique Bijotat à l'AC Ajaccio et Antoine Kombouaré à Strasbourg. A leur place, Philippe Troussier, Rolland Courbis Ñ précédé par l'intérim d'Olivier Pantaloni Ñ et Jacky Duguépéroux, dont les profils sont très dissemblables, ont été parachutés pour créer le fameux «déclic psychologique» censé sortir leur groupe malade de l'ornière. Courbis et Duguépéroux pouvant déjà être jugés sur une dizaine de matchs, ils s'expliquent sur leur méthode.
Quelles sont les priorités du coach dans ce contexte ?
Rolland Courbis. Si on complique, on noie le noyé. La simplicité est indispensable. Et il faut être précis, parce que le groupe n'a plus de repère : voilà ce qui est à l'endroit, voilà ce qui est à l'envers. Au quotidien, j'insiste sur le genre de détails qui peuvent transformer un 0-1 en 1-0. Par superstition, j'aime autant ne pas en dire plus.
Jacky Duguépéroux. J'ai opéré en deux temps. D'abord, il faut que les joueurs prennent conscience de la situation où ils sont plongés. Ensuite, ils doivent croire en leurs qualités individuelles, parce que le redressement éventuel passe par eux. On a dit que les gars avaient balancé le match de Nantes (0-2 le 2 octobre, dernier match d'Antoine Kombouaré, ndlr). Je n'y crois pas. Mais il fallait les faire sortir de leur torpeur.
Avez-vous exigé des changements?
R.C. Ça regarde Michel Moretti (le président, ndlr). Mon travail est de tirer le ma