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Libération

Des Français à fond

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publié le 20 décembre 2004 à 3h33

Le ski nordique tricolore se réveille. Avec la victoire de Vincent Vittoz, samedi lors du 30 km libre de Ramsau (Autriche), et celle de Raphaël Poirée en biathlon, hier à Oestersund (Suède) sur 15 km, la discipline vole la vedette au ski alpin hexagonal. Pour le biathlète, triple champion du monde, cette première victoire est dans la continuité de son incroyable saison 2003, qu'il a terminée en vainqueur de la Coupe du monde (classement sur l'ensemble de la saison). Mais pour le fondeur Vincent Vittoz, ce deuxième succès de l'année est l'aboutissement d'une remise en cause.

Jean-Pierre Burdet, le directeur sportif du ski de fond, explique ces résultats par un changement radical de la préparation. Après la débâcle olympique de Nagano en 1998 (aucune médaille), le ski nordique était montré du doigt par la direction technique nationale (DTN). «On nous a mis le couteau sous la gorge, rappelle Burdet. Soit ça bougeait, soit c'était l'arrêt pur et simple du nordique.» Difficile à imaginer, mais la DTN avait voulu mettre une certaine pression sur le groupe.

«Tilt». «Techniquement on n'était pas bon du tout, reconnaît Burdet. A peine arrivé, je suis allé chercher Roberto Gal, un gars qui avait quinze ans d'expérience au sein de l'équipe d'Italie. Mon premier recrutement. Il a apporté de la simplicité et, sur le plan pédagogique, les athlètes ont fait tilt. Depuis, du point de vue technologique, notre organisation n'a plus rien à voir.» Car, lorsqu'il s'agit de faire un choix précis et