Cet automne, un président de Ligue 1 expliquait à Libération qu'il rêvait d'un stade vide, à «zéro emmerdement». Il n'aurait pas grand-chose à y perdre. Les recettes aux guichets représentent en moyenne 15 % du budget des équipes de l'élite. Au PSG et à l'OM, les supporters ont d'autres moyens de se faire entendre.
Au PSG, une histoire d'affrontements
La violence des supporters accompagne depuis vingt ans les destinées du club parisien. Un ultra résume : «Le PSG a toujours été un club à bordel. C'est peut-être le destin.» Mais Francis Graille, l'actuel président, en est persuadé : «Le règne de la terreur finira tôt ou tard.» Graille rêve d'un stade où «les gens viendraient s'amuser et supporter leur équipe en toute tranquillité.» Depuis quinze jours, il est protégé par la brigade Anticriminalité après être rentré dans une logique d'affrontement frontale avec les associations ultras du club. Depuis le premier fait de hooliganisme en France, en 1984, à l'occasion d'un France-Angleterre, le Parc a défrayé la chronique : batailles rangées, comme lors du PSG-Caen (1993) ou du PSG-Galatasaray (1996), et des traditionnels PSG-OM. Le club qui dépense 3 millions d'euros par an pour sa sécurité a tout fait. Mesures structurelles, campagnes avec SOS Racisme, signature d'un «contrat local de sécurité» (CLS) et, récemment, nomination d'un ancien patron du GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale) à la sécurité. Une fermeté qui n'a pas toujours été d'usage : «Depuis des années