Responsable d'une association d'ultras du virage Auteuil au parc des Princes, Benoît (1) commente les mesures présentées hier aux clubs par le ministre de la Justice pour lutter contre la violence et le racisme.
Qu'apportent les mesures annoncées par Dominique Perben ?
Elles existaient déjà ! Les fouilles des stadiers existaient, sur homologation préfectorale, tout comme le pointage au commissariat pour les interdits de stade les jours de match. C'est simplement au juge d'application des peines de faire son travail et au ministère de la Justice de balayer devant sa porte. Quant à la présence de policiers en civil, il y a des fonctionnaires des renseignements généraux dans tous les stades de France. Où est la nouveauté ? Enfin, l'interdiction préventive, c'est l'arbitraire le plus total. Ça permettra d'éradiquer les groupes de supporters, et d'aboutir à un public plus calme, docile, pacifié et consommateur. C'est un virage répressif, un grand coup de balai pour l'exemple. Un bon coup de communication.
Il n'y a pas de violence dans le foot français ?
Il y a parfois des débordements, mais mon avis, c'est qu'il y a plutôt moins de violence. La Ligue annonce des chiffres en baisse ! Deschamps a récemment déclaré qu'il fallait que les familles puissent aller au stade. Mais au Parc, dans tous les stades de France, les gens qui veulent aller au match avec leur famille y vont, en toute sécurité. On a l'impression que maintenant, c'est : «Il y a du bordel, il faut les casser». On tape for