A Madrid, et à Londres
La mise en oeuvre des «mesures Perben» qui visent à endiguer la violence et le racisme dans les stades (Libération du 22 décembre) aura du mal à s'imposer dans le kop de Boulogne du parc des Princes, où Blacks et beurs sont de fait interdits de séjour. Un «Etat dans l'Etat» du Paris Saint-Germain. Une cinquantaine de militants d'extrême droite que le club désespère de chasser y sévit toujours. «On voit des saluts nazis régulièrement en cours de match. Ces individus sont repérés : on les retrouve régulièrement à la manifestation du FN pour Jeanne d'Arc le 1er mai ou à la fête des bleu blanc rouge. Mais le phénomène n'est pas bien compris», analyse-t-on à la préfecture de police. Si l'éradication des extrémistes des tribunes, et pas seulement au parc des Princes, devait être un échec, c'est le supporter de base français qui paierait. Se faisant dévorer à la sauce anglaise plutôt que de se faire dorloter à la salsa espagnole.
Grande-Bretagne
L'Etat d'alerte permanent
Le dictionnaire Webster lie l'origine du mot hooligan défini comme «supporter de football particulièrement violent» au jeune voyou Patrick Hooligan, terreur des faubourgs de Southwark (sud de Londres) à la fin du XIXe siècle. Les pouvoirs publics britanniques ont pendant longtemps assisté impuissants aux débordements extrêmement violents d'une minorité de supporters de football.
A l'été 2000, le gouvernement de Tony Blair, choqué par les images de la reconduite à la frontière de centaines de supporters britanniques par la police bel