Pendant que Jean Le Cam (Bonduelle), à quelques dizaines de milles du cap Horn, rêve déjà de retrouver les conditions plus clémentes de l'Atlantique, Patrice Carpentier (VM-Matériaux) accumule les coups du sort. Deux jours après avoir quitté la baie de la Recherche, dans le sud de la Tasmanie, où il avait réussi à réparer sa bôme brisée, le skipper a informé cette nuit la direction de course que sa réparation de fortune venait de lâcher. Cette fois, à court de résine, Patrice va devoir se résigner puisqu'il n'est pas envisageable de traverser le Pacifique sans cette pièce maîtresse. Lors de la vacation radio, hier matin, il a annoncé très abattu qu'il allait demander assistance et qu'il faisait route vers la Nouvelle-Zélande, devenant le sixième abandon de ce Vendée Globe.

Plus loin derrière, c'est Raphaël Dinelli (Akena-Vérandas) qui a failli jeter l'éponge en s'apercevant, à temps, que son vit de mulet était sur le point de casser. Raphaël souffre également d'une lombalgie et doit déjà se rationner en nourriture.

Devant, en revanche, on est loin de ces tracas causés par la grosse dépression de ces derniers jours. C'est même dans un temps record qu'on s'apprête à passer le troisième et dernier des caps puisque Jean Le Cam possède une avance de cinq jours et demi sur Michel Desjoyeaux, le vainqueur de la dernière édition. Le Horn devait être franchi par Bonduelle la nuit dernière vers une heure du matin (heure française). Vincent Riou (PRB), qui comptait 229 milles de retard h