Nantes correspondance
Le jeu à la nantaise s'est essayé à l'autogestion. Juste le temps de virer le coach, le troisième en trois saisons et demie. Après la mutinerie, les Canaris partent au vert, trois jours aux Sables-d'Olonne, avec Serge Le Dizet comme nouvel entraîneur. Un nom qui doit trouver une légitimité auprès de l'équipe, remuée par les résultats désastreux et les coups de gueule. Au lendemain d'une trêve marquée par les déclarations incendiaires du capitaine Mickaël Landreau contre son coach et son président Jean-Luc Gripond, Serge Le Dizet, 40 ans, est nommé entraîneur à la place de Loïc Amisse. Rarement confronté à une saison aussi calamiteuse, le FCNA est menacé de relégation, après sept matchs sans victoire en championnat et une élimination de la Coupe de la Ligue.Ancien Canari et patron du centre de formation, Le Dizet déboule en pleine tourmente, contraint de revêtir le costume de sauveur pour une équipe de Nantes en plein doute, atteinte par la fronde des joueurs, collectivement solidaires des propos sans merci de Landreau. Question style, Le Dizet revendique le double héritage de Raynald Denoueix et de Jean-Claude Suaudeau, deux figures emblématiques du club, et tentera d'insuffler une donnée atypique dans le foot pro : «le plaisir».
Président contesté. Déjà en 2003, le nom de Le Dizet avait été évoqué pour remplacer Angel Marcos. Mais c'est Amisse qui avait été choisi. L'ex-gardien David Marraud, adjoint d'Amisse, et le préparateur physique font aussi les fr