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Libération

Jacquemod ouvre la voie

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publié le 8 janvier 2005 à 23h29

C'est un rai de lumière dans la pénombre du ski alpin tricolore. En ce début de saison, la première victoire française se faisait attendre et jusqu'à vendredi Gérard Rouvier, le DTN, avait toutes les raisons d'invoquer un bilan «mi-figue, mi-raisin» (lire ci-contre). Jusqu'à cette seconde descente de Santa-Caterina, disputée par les filles à Bormio et remportée par Ingrid Jacquemod. Il a en effet suffit d'une centaine de secondes pour que les Bleues retrouvent le sourire et renouent avec la confiance éparpillée au hasard des courses disputées depuis l'ouverture des hostilités sur le glacier autrichien de Solden, à la fin octobre.

Confiance. Cette victoire de la skieuse de Val-d'Isère, agrémentée par la troisième place de Carole Montillet derrière la reine de la descente, l'Autrichienne Renate Götschl, ne pouvait pas mieux tomber que sur la piste lombarde, à un mois des championnats du monde, également programmés à Bormio. Jacquemod, surdouée et glisseuse hors pair n'avait jamais accroché la moindre victoire à son palmarès. Ce succès pourrait bouleverser la carrière de cette grande et jolie blonde, jeune mère de famille de 26 ans.

C'est que jusque-là Ingrid Jacquemod avait un sérieux problème avec la confiance. «Cette victoire est pour moi un grand soulagement. J'ai vraiment besoin d'avoir confiance en moi et, là, c'est la lancée. Physiquement et techniquement, j'ai beaucoup travaillé, mais surtout j'ai changé mon approche mentale (de la compétition), j'ai moins d'appréhension.