Les 32es de finale de la Coupe de France, qui marquent l'entrée en lice des vingt clubs de Ligue 1, ont débuté vendredi soir (lire ci-dessous). Pendant trois jours, les gros cubes de l'élite vont souffrir le martyre contre des joueurs amateurs possédés, en mission, parfois passés par les meilleurs centres de formation du pays avant d'avoir vu la porte se refermer au seuil du professionnalisme et qui en gardent une inextinguible rancune. A Geispolsheim (où Gambsheim reçoit Toulouse), à Clermont-Ferrand (Cournon réceptionne Nantes) ou à Saint-Dizier (Lens est en visite), ce sont autant de grands soirs, de 12 juillet 1998, qui vont se jouer. Avec à la clé, pour les héros d'entre les héros, l'invitation à Téléfoot, le regard détruit par une nuit de libations et un taux d'alcoolémie qui dépasse le gramme. L'émission dominicale sera l'un des musts de la saison. On y voit des gens pleurer, des anonymes expliquer torse-poil comment et pourquoi ils ont manqué (ou non) l'occasion de but d'une vie, des petits stades gris aussi vivants et colorés que le Maracana de Rio de Janeiro un après-midi de derby.
On y voit enfin et surtout ces discours invraisemblables de coaches sans grade, qui hurlent devant leurs troupes incrédules qu'il n'y a «aucun complexe à faire» contre les cadors d'en face en utilisant un argumentaire immuable en trois points: «Ils sont onze et vous êtes onze aussi !», «Ils sont faits comme nous, avec deux bras et deux jambes !», «Si on tient le zéro à zéro pend