Partir seul autour du monde sur un bateau de 60 pieds, l'Américain Bruce Schwab l'aura rêvé en 1999 lorsque, en Californien moderne tourné vers l'océan, il crée Made in America Fondation, afin de réunir assez d'argent pour bâtir un monocoque open 100 % américain. C'est comme ça qu'est né en 2001 Ocean Planet, et le skipper d'assurer : «Trente-sept Etats participent à ce projet.»
Cow-boy. Bruce se lance dans un tas d'aventures auxquelles ses compatriotes ne sont pas habitués. «Aux Etats-Unis, la voile, c'est uniquement la Coupe de l'America. Le Vendée Globe est un événement très européen. Pour un marin américain, prendre le départ de ce genre de course ne viendrait même pas à l'idée.» Elevé au clapot des eaux qui font face à l'Etat de Washington, Bruce Schwab n'hésite pas une seconde. Gréeur de référence (metteur au point de voiles, ndlr) dans son pays, fort d'un palmarès incomparable côté Pacifique, il se lance en 2003 dans Around Alone, le tour du monde avec escales, remporté par le Suisse Bernard Stamm. L'Américain termine cinquième, et déjà germe l'idée de repartir à l'aventure, sans escale ni assistance cette fois. «Around Alone, c'était un peu comme un entraînement pour moi», assurait-il sur le ponton des Sables-d'Olonne avant le départ.
Avec son regard éternellement sombre, Bruce Schwab est un peu le Lonesome Cow-Boy de ce Vendée Globe. Ancien représentant en cacahuètes, tenancier d'une boutique d'accastillage, sportif polyvalent lutte, boxe, cyclisme , ce marin de 44