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Libération

Un OM à terre

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publié le 10 janvier 2005 à 23h31

Depuis samedi après-midi, le nom de Joachim du Bellay est banni du vocabulaire de tout Marseillais. C'est l'heure de la disgrâce pour le poète (1522-1560), qui a fait souffrir des générations d'écoliers à l'heure de la leçon de récitation, en opposant l'atmosphère angevine à celle du littoral : «Et plus que l'air marin la douceur angevine...» Aux alentours de 19 heures, il fut surtout question de douleur angevine au Stade vélodrome. Battu 3-2 devant son public, l'OM s'est fait éjecter de la Coupe de France dès son entrée en lice, par Angers, 17e de Ligue 2 (tout près de la relégation en National).

Menant 1-0 à la mi-temps grâce à Steve Marlet, l'OM a renoué avec ses vieux démons en seconde période, se faisant atomiser par le Sporting Club de l'Ouest (SCO) en six minutes. Tour à tour, Dussart de la tête (57e), l'ex-Marseillais Gourvennec sur un coup franc superbe (59e) et Thereau d'une reprise des 20 mètres (63e) prenaient la défense marseillaise en défaut et obligeaient Barthez à aller ramasser le ballon au fond de ses filets. Les turbulents supporters phocéens oscillaient entre huée et risée, et le but de raccroc de Déhu (73e) ne suffira pas à renverser la tendance.

Marseille imaginait pourtant autre chose comme remise en jambes. Philippe Troussier, qui a remplacé José Anigo sur le banc avant la trêve, enregistre là un sévère revers. Et de constater amèrement : «Cette compétition permettait de bien commencer 2005. On connaissait pourtant la stat' en Coupe de France contre les