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Portrait

Moloney, un marin échappé des tuyaux australiens

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publié le 13 janvier 2005 à 23h35

L'Australien est doux à l'extérieur, dur à l'intérieur et ne craque pas facilement. La preuve, il a essuyé les deux plus gros coups de chien de ce Vendée Globe au point de confier avoir cru que son heure avait sonné. Hier, Nick Moloney, 36 ans, se trouvait en 7e position de la flotte au 66e jour de course.

Moloney possède un sourire de réclame. Nick a surtout fait son nid en Bretagne. Il dessine des coeurs sur les arbres pour sa jolie fiancée de Saint-Lunaire. Pour elle, il tuerait des ours. Mais, hélas, l'ours breton se fait rare. Le veau de mer alors ? Mais il n'est pas chasseur dans l'âme. Il est marin. C'est le seul navigateur qui a suivi des études de plombier et cela n'en fait pas pour autant un original. Cela écrit, le plombier austral est toujours étanche après plus de deux mois de course.

Salopette. Avant d'être plombier, puis navigateur, Nick a été enfant : «Un jour, à l'âge de 5 ans, mon père me tenait la main, j'ai vu des bateaux qui partaient pour la Tasmanie. Ça m'a tellement marqué que je me suis dit que je serais marin.» Puis un jour la plomberie vous tombe dessus comme la pomme de Newton : «Mes parents étaient inquiets que je puisse m'intéresser à la mer. Pour eux, seuls les riches pouvaient naviguer. En fait, je crois qu'ils ont toujours eu peur que je leur demande de m'acheter un bateau», avouait-il quelques jours avant le départ. Nick leur apprend qu'il est possible par exemple «de naviguer sur les bateaux des autres» et les Moloney furent soulagés.

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