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Libération
Portrait

«Jojo», brasseur d'eaux

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publié le 17 janvier 2005 à 23h40

Sébastien Josse doit garder des souvenirs de mer bien plus rigolos que cette remontée de l'Atlantique Sud à bord de VMI. Des jours à pomper l'eau des ballasts, un oeil dans le rétro, pour voir Dominique Wavre et Téménos lui souffler une quatrième place à laquelle il s'accrochait depuis le départ.

Pour ce Méditerranéen amoureux de ski et de plongée, la mer, c'est d'abord la Grande Bleue. Sa position actuelle au large du Brésil doit beaucoup lui rappeler le golfe du Lion, «même si les vagues ne sont pas les mêmes». Lui, ce qu'il apprécie, c'est ce qui se trouve sous l'eau. «J'aime tout ça. Je connais tous les cailloux, les poissons», disait le benjamin de la course, avant le départ. Peu de skippers peuvent du reste se vanter de se passionner pour ce qui se trouve sous leur coque.

Plaisirs. Cette fois, malgré le soleil des tropiques, pas question d'aller visiter la faune et la flore sous-marine. Sébastien peut tout juste se remémorer des plaisirs de son enfance, l'odeur des mouillages qu'il faisait avec ses parents, lorsqu'il se laissait bercer par les odeurs des pinèdes. «Le soir, tout le monde s'en va et toi, tu restes là, et c'est bien», souriait-il, encore tout conquis par ce bonheur simple.

Hier cependant, «Jojo» avait la tête ailleurs dans sa remontée au près, préoccupé par un problème très pénalisant sur le moteur, source d'énergie. Le skipper de 29 ans se rend à l'évidence : un des trois ressorts de sa pompe à injection s'est cassé. VMI est un bateau à quille fixe, avec d'