Joli télescopage de l'actualité française de la lutte antidopage ! Alors que se tient aujourd'hui à l'Unesco un colloque, organisé par le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD), sur les perspectives les plus futuristes de la recherche en la matière, une bonne vieille affaire de trafic de pot belge vient à nouveau défrayer la chronique, dans le Sud-Ouest. Le pot belge, c'est ce cocktail détonant de cocaïne, d'héroïne et de caféine, très prisé des cyclistes pour l'entraînement comme pour faire la fête, que l'affaire Festina avait révélé au grand public en 1998. Avec sa «flèche» offerte aux plus jeunes par les vieux briscards, il constituait un véritable rite initiatique dans le peloton professionnel. Plusieurs vastes trafics de ces produits stupéfiants ont depuis lors été mis au jour et jugés, à Poitiers en mai 2001, à Rennes en décembre 2002 et à Perpignan en mai 2003. Sept personnes ont ainsi été placées en garde à vue dès mardi soir dans la région de Cahors (Lot) pour un nouveau trafic de pot belge. La saisie porte sur 83 pots. «Nous avions obtenu un renseignement de la part d'un cyclotouriste, sur l'éventualité d'un trafic dans la région Midi-Pyrénées», raconte à Libération Jean Pitailler, le président de la Fédération française de cyclisme. «Nous l'avons transmis aux autorités judiciaires. Et le parquet de Cahors a ouvert dans un premier temps une enquête préliminaire, il y a un an environ», conclut-il. Le tuyau valait manifestement le coup. Car une inf
Mise au jour d'un vaste trafic de pot belge dans le cyclisme
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par Blandine HENNION
publié le 20 janvier 2005 à 23h48
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