Menu
Libération

Safin met l'Australie à genoux

Article réservé aux abonnés
publié le 31 janvier 2005 à 0h15

Ainsi, l'Australie devra prendre son mal en patience avant de trouver un successeur à Mark Edmonson, dernier joueur à s'être imposé devant son public, en 1976. Vendredi à Melbourne, Lleyton Hewitt était à genoux sur le court de la Rod Laver Arena, après avoir décroché sa place en finale face à l'Américain Andy Roddick. Hier, c'est pratiquement une génuflexion que le natif d'Adélaïde a effectuée devant le Russe Marat Safin, vainqueur en quatre sets (1-6, 6-3, 6-4, 6-4) de la première levée du Grand Chelem 2005.

Coups de génie. Tout l'inconditionnel public de la Rod Laver Arena serait descendu à ses côtés sur le court que Lleyton Hewitt n'aurait rien pu faire face à un Marat Safin revenu au niveau qui en fit un numéro 1 mondial en 2000 (Hewitt lui succéda en 2001). Rien, sinon remporter un premier set trompeur. Quasiment apporté sur un plateau par Safin qui, à l'évidence, avait encore laissé son mental et son toucher de balle au vestiaire. Allait-on assister au pire après avoir vu, jeudi, le meilleur dans cette demi-finale où le Russe abattit Roger Federer ? Au terme d'un match vite qualifié «d'anthologie», le Suisse, numéro 1 mondial, tenant du titre et invaincu depuis cinq mois, offrait, à son corps défendant, un joli cadeau de 25e anniversaire au Russe.

Après le premier set hier, qu'il perd 6-1, on se pose plus ou moins sérieusement la question. Safin, réputé pour son inconstance, y répondit en deux temps, trois mouvements, étalant au vu de tous la panoplie complète du petit