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Libération

Trois hommes et une victoire dans la bascule

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publié le 31 janvier 2005 à 0h15

Tandis que la ville des Sables-d'Olonne fait sa toilette en préparation d'un vertigineux final prévu mercredi, les trois premiers de la flotte du Vendée Globe se livrent depuis 96 heures un combat dans lequel le cap fait figure de masse d'armes.

Au 84e jour et à 700 milles du but, la victoire n'a pas décidé qui des trois elle prendra pour époux. Vincent Riou (PRB) avait ses faveurs. Il était toujours en tête au pointage d'hier soir et suivait sans trop se soucier de l'adversité une route nord-est, à la latitude des Sables-d'Olonne. Pourquoi, alors, ne pas piquer vers le but ? Le vent d'est sur le chemin l'empêcherait alors de faire route directe. C'est pourquoi le skipper de PRB doit virer de bord aujourd'hui à hauteur de Brest et s'ouvrir la route au vent de travers vers la victoire... si les vents ne le trahissent pas. «Je fais mon bonhomme de chemin, disait Vincent hier. C'est une situation classique : on va se rapprocher de l'anticyclone (posé sur l'Irlande, ndlr) pour prendre la bascule de nord-est. Il n'y a pas trente-six solutions : soit tu fais route vers les Sables en tirant des bords pendant des jours, soit tu montes, tu cherches cette bascule en faisant attention à ne pas te faire engluer dans le centre de l'anticyclone.»

«Dernière cartouche». Décalés à 180 milles au sud, à la latitude du cap Finisterre, Jean Le Cam (Bonduelle) et Mike Golding (Ecover) ont choisi de serrer le vent et de parcourir le moins de distance. «Leur dernière cartouche», selon Jean-Yves Berno