Le grand public se souviendra longtemps des images de l'effondrement de Marc-Vivien Foe, le footballeur camerounais de Manchester City, frappé en plein match à Lyon. Mais les causes de la mort subite des sportifs restent très mal connues. Habituellement, c'est la sédentarité qui accroît les risques cardio-vasculaires. En l'espèce, ce sont des sujets jeunes qui deviennent la cible de défaillances cardiaques, un comble !
Ces décès par mort subite sont définis comme intervenant dans l'heure qui suit l'apparition des premiers symptômes. En France, on estime que 40 000 personnes par an sont touchées par un arrêt cardiaque. Le taux de survie est particulièrement bas : 2 % seulement des sujets réanimés, dans l'Hexagone. Les Etats-Unis ont une longueur d'avance dans la recherche sur ce sujet. A Seattle, des chercheurs se penchent de longue date sur ce phénomène.
Les résultats sont spectaculaires. Le taux de survie est dix fois plus grand, puisqu'il atteint 20 %. Quelle est la part de mort subite dans ces crises cardiaques ? Le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD) va participer au financement d'une étude épidémiologique sur la mort subite, confiée à une équipe de l'Inserm pilotée par Xavier Jouven. Une première en France. Elle se déroulera sur quatre ans, jusqu'à janvier 2009. «Cette mort est illégitime, incompréhensible, puisqu'il s'agit de sujets jeunes et sains. Elle entraîne en outre une suspicion systématique de dopage infondée. On se dit : tous les sportifs s