Hammamet (Tunisie) envoyé spécial
Après la finale de dimanche, on comprendra a posteriori la logique de ce Mondial tunisien complètement fou où les matchs se jouent sur des riens. Ainsi, la Slovénie dispute le match de classement pour la 11e place ce week-end, alors qu'il suffisait d'un but de plus face aux Bleus jeudi soir pour qu'elle joue une demi-finale... Dans ce maelström où le pari de la jeunesse (Suède) et le renouvellement des cadres (Russie, Allemagne) ont coûté cher aux cadors certifiés par l'histoire, la France est encore là. Elle se frottera samedi à la plus belle famille régnante : la Croatie d'Ivano Balic, championne du monde en 2003 et olympique cet été, avec une facilité presque choquante quand on mesure les hectolitres de sueur versés par leurs adversaires.
«Sensations de peur». Les Bleus ont surfé sur l'instabilité, la souffrance, le contraste entre l'espérance de lendemains glorieux et la dureté du quotidien. Depuis quatre matchs, ils sont au bord du gouffre. Le pivot Guéric Kervadec, auquel son statut de pigiste permanent (chaque compétition depuis les Jeux de Sydney en 2000 est censément sa dernière) donne un certain recul, a tiré ses conclusions : «C'est la plus belle compétition qu'il m'ait été donné de disputer depuis longtemps. On est dans l'excitation permanente. Depuis la défaite contre la Grèce (le 24 janvier, ndlr), il n'y a que des matchs couperets. J'y retrouve toute la beauté du sport.» Puis : «Contre les Slovènes, il y a eu de l'énervement. De