Berlin de notre correspondante
Le slogan de la campagne publicitaire pour le Mondial 2006 sonnait plutôt bien : «L'Allemagne, le pays des idées.» Tous les industriels allemands se faisaient déjà une joie de pouvoir vanter les mérites du made in Germany. Le chancelier Gerhard Schröder espérait bien lui aussi profiter de l'événement pour remporter les élections de septembre 2006. Et voilà qu'un petit arbitre véreux de 25 ans, Robert Hoyzer, a mis toute cette stratégie en l'air. Matchs achetés, arbitres corrompus, intermédiaires mafieux... Le foot allemand n'avait pas connu un tel scandale depuis 1971. A l'époque, 53 joueurs et deux entraîneurs avaient été sanctionnés pour malversation. Mais les arbitres étaient restés hors de cause.
Faute simulée. Cette fois, grâce au sémillant Hoyzer, surnommé «Baby Face» par les médias allemands, les arbitres allemands risquent de perdre leur réputation d'impartialité et de probité. La semaine dernière, Hoyzer a avoué avoir manipulé quatre rencontres disputées entre mai et août 2004, dont un match de Coupe, un de deuxième division et deux de troisième division.
Le 21 août 2004, la victoire du SC Paderborn (D3) contre le SV Hambourg (D1) 4 buts contre 2 avait fait d'autant plus sensation qu'elle intervenait après plusieurs décisions d'arbitrage douteuses. Robert Hoyzer, qui n'avait jamais arbitré en première division, avait accordé un penalty pour une faute simulée par Thijs Waterink avant d'exclure le buteur de Hambourg, Emil Mpenza, pour prote