Menu
Libération

A l'orgueil, la France retourne à l'âge de bronze

Article réservé aux abonnés
publié le 7 février 2005 à 0h25

Radès (Tunisie) envoyé spécial

Depuis le temps qu'ils l'attendaient, ils l'ont eue. Les Espagnols, éternellement condamnés aux accessits lors des grands tournois mondiaux, ont pulvérisé (40-34) hier les tenants du titre et champions olympiques croates à Radès en finale du championnat du monde. Au bord du gouffre à l'issue du premier tour, de l'élimination au terme du second, l'équipe de France a finalement décroché la médaille de bronze en battant la Tunisie sur le fil (26-25).

Hier, les hommes de Juan Carlos Pastor ont réussi tout ce que les Bleus avaient très distinctement tenté la veille en demi-finale, faire claquer les bras des arrières, profiter d'un repli défensif croate un peu paresseux (onze buts hier pour le petit ailier Leon Juan Garcia), neutraliser «le premier pas de basketteur» (dixit l'arrière français Jérôme Fernandez) d'Ivano Balic, une fois de plus élu meilleur joueur de la compétition.

Fiasco. Depuis dix jours, tout le monde savait qu'il y avait moyen. Mais quand les Tricolores s'y sont essayés samedi, l'affaire tourna au fiasco. Dans la salle du 7-Novembre de Radès, l'équipe de France ne s'est pas seulement inclinée (35-32) : elle s'est fait rouler dans la farine. En sortant, l'entraîneur tricolore, Claude Onesta, parlait «d'un régal pour le spectateur». Sous-entendu pas pour lui. Ni pour ses hommes, qui avaient franchement détesté tout ou partie de ce qu'ils avaient vécu sur le parquet.

A couvert, certains se sont d'ailleurs laissés aller : «On ne prépare qu