Menu
Libération
Interview

«Le minimum syndical»

Article réservé aux abonnés
publié le 7 février 2005 à 0h25

L'ancien troisième ligne du Stade français passé à Pau à l'intersaison n'avait plus porté le maillot de l'équipe de France depuis la tournée américaine de juin dernier. A 31 ans, Patrick Tabacco honorait contre l'Ecosse sa 17e sélection.

L'encadrement du XV de France vous accuse d'avoir été timorés...

Il y a eu manque d'initiative, c'est vrai. Mais ce qui nous a surtout pénalisés, c'est de ne pas parvenir à mettre en place nos combinaisons. Sur les trois premiers temps de jeu, chacun a un rôle à assumer. Et là, nous avons failli parce que nous n'arrivions pas à conquérir le ballon.

Vous êtes-vous sentis dominés physiquement ?

Nous avons un peu subi dans ce domaine. Peut-être parce que nous sortons d'une semaine de travail intensive. Nous avons travaillé très sérieusement le physique, la musculation, et c'est vrai qu'au moment d'aborder la rencontre, nous avions les jambes encore un peu lourdes. Mais cela n'explique pas tout. Il y a eu aussi de la fébrilité, à cause de la peur de mal faire et de la pression que nous avions sur les épaules. Certains joueurs jouaient une grosse carte.

Vous attendiez-vous à subir autant de la part des Ecossais ?

Je ne pensais pas qu'ils allaient nous mettre une telle pression défensive. Ils montaient très vite, étaient agressifs au plaquage. Nous leur avons rendu des ballons au contact, preuve qu'ils ont su imposer leur physique. Ils avaient annoncé qu'ils venaient au Stade de France pour faire la guerre. Ils ont tenu parole.

L'équipe de France peut-el