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Libération

Troisième Superbowl pour les Patriots, en toute modestie

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publié le 8 février 2005 à 0h26

New York de notre correspondant

A chaque décennie, sa dynastie. Dans les années 80, c'étaient San Francisco, les 49ers et l'inoubliable quaterback Joe Montana qui dominaient le football américain du casque et des épaules. Puis ce fut au tour des Dallas Cowboys de tout gagner. Pour les années 2000, ce sera les New England Patriots de Boston. Dimanche soir, devant des dizaines de millions d'Américains rassemblés devant leur télévision, ils ont battu les Eagles de Philadelphie (24-21), remportant leur troisième Superbowl (la finale du championnat) en quatre ans. Et faisant donc leur entrée par la grande porte dans l'histoire de la NFL, la National Football League.

Oubliés. Drôle d'équipe toutefois que ces New England Patriots. Durant toute la saison, les amateurs de football américain n'ont eu d'yeux que pour les Colts d'Indianapolis, avec Peyton Manning, quaterback surdoué doté d'un salaire mirobolant de plus de 15 millions de dollars. Dans les jours qui ont précédé le Superbowl, la presse n'a parlé que de Philadelphie et de son rêve de décrocher la couronne suprême, plus de quarante ans après sa dernière finale. Les Patriots, on les avait donc oubliés ou presque. C'est eux pourtant qui écrasèrent les Colts en demi-finale, avant de briser les espoirs de Philadelphie.

Malgré cela, c'est comme si l'équipe avait encore tout à prouver. Hier, alors que la presse américaine relevait ses impressionnantes statistiques, les experts se demandaient encore si elle «méritait» d'accéder au pan