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Libération

L'Autriche se trouve pauvre en médailles

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publié le 9 février 2005 à 0h27

Bormio (Italie) envoyé spécial

Alors que pour la France, n'importe quelle médaille serait la bienvenue, l'équipe autrichienne est sous le feu de vives critiques malgré les six médailles (une or, une argent et quatre bronze) déjà engrangées à ces Mondiaux. Sport national, le ski est quasiment une affaire d'Etat et n'admet aucun droit à l'erreur. Avant le slalom géant messieurs d'aujourd'hui (1), Hans Pum, le patron de la Wunderteam («l'incroyable équipe», surnom de l'équipe d'Autriche) a admis que ces résultats étaient en deçà de ce qu'il attendait : «C'est la descente qui nous manque. C'est l'épreuve la plus importante en Autriche, un peu comme la Formule 1 en course automobile. Mais pour moi, il n'y a pas que cette épreuve-là.»

Terreur. Et Pum d'invoquer le manque de chance : «Les conditions de glisse ont changé. Plus le temps passait, moins cela glissait. Regardez, même Lasse Kjus termine à trois secondes, c'est bien la preuve. Ensuite, Fritz Strobl n'a pas assez freiné à l'entraînement et est donc parti trentième. Michael Walchhofer a abîmé une carre en touchant un caillou. Et puis, il y a Bode à qui tout a réussi car il aurait très bien pu partir derrière nous.»

Hans Pum, la sagesse même en apparence, est, en fait, une vraie terreur pour ses skieurs. C'est lui qui leur impose des entraînements-sélections où les athlètes laissent pas mal de jus avant la compétition : «Il faut des résultats. Nous sommes là pour ça. Et puis les skieurs savent très bien qu'il faut gagner sa pla