Depuis la reprise en main de la sélection tricolore par Raymond Domenech cet été, les Bleus n'ont pas encore inscrit le moindre but sur la pelouse du Stade de France. Ce qui situe précisément l'enjeu de la rencontre amicale de ce soir (1), qui verra l'équipe de France affronter la Suède. Depuis le nul concédé en août face à la Bosnie-Herzégovine, Domenech entonne le même refrain. Il l'a repris hier : «Nos prestations s'améliorent à chaque match. Nous avons du mal à marquer des buts en ce moment, mais nos actions vont bien se concrétiser un jour.» Le coach des Bleus répète aussi : «Le sélectionneur national ne peut pas tout dire.» Ainsi, il a pris son parti plus vite encore que son prédécesseur, Jacques Santini du niveau d'exigence assez délirant d'un grand public qui croit encore à 89 % (2) que la France se qualifiera pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne.
Serrer les fesses. Il faut se souvenir que, le 9 octobre, les Bleus ont été sauvés (0-0 à domicile face à l'Eire) par une charnière centrale à six sélections : trois avant le coup d'envoi pour le Monégasque Sébastien Squillaci, idem pour son coéquipier en club, Gaël Givet. Une équipe qui ne marque pas, c'est une équipe qui serre les fesses. Et une équipe qui serre les fesses, c'est, neuf fois sur dix, une équipe inexpérimentée, qui tâte le terrain et cherche à se rassurer plutôt qu'à faire donner les grandes orgues de l'offensive. Le truc, c'est que les Bleus n'ont plus le temps. Fin mars, ils joueront leur destinée