Menu
Libération

Dans l'anonymat des derniers dossards

Article réservé aux abonnés
Brésiliens, Turcs ou Bulgares, ils sont figurants sur les pistes des championnats du monde.
publié le 11 février 2005 à 0h31

De mémoire de skieur, jamais un slalom géant des championnats n'avait dénombré autant de compétiteurs. Hier matin, ils étaient 154 au départ. Avec 57 nations inscrites et un maximum de quatre représentants par pays. La Fédération internationale de ski (FIS) a ratissé large, permettant aux «petits pays» de venir se mesurer à l'élite. Bien sûr, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Et leurs athlètes ont été réveillés dès potron-minet, la plupart logeant dans la station d'Aprica, à plus de 50 kilomètres de Bormio. «Nous avons essayé de les aider en mettant à leur disposition nos moniteurs, nos préparateurs et nos pistes, a expliqué Diego Plona, le maire d'Aprica. Pour les hôtels, c'était plus difficile. Mais j'ai obtenu un bon prix pour cette époque de l'année.» Ce n'est pas l'avis de tous. La Turquie, avec ses huit membres, a décidé de fuir cette station pour trouver refuge à Bormio. «On se levait à 4 heures du matin pour s'entraîner, alors on a déménagé», constate Hamit Sare, 55e à 27 secondes de Maier. D'autres n'ont pas eu ce confort. Comme le benjamin de la troupe, le Macédonien Antonio Ristevski, 15 ans et 63e à 38 secondes. «Je suis heureux quand même. J'ai terminé les deux manches. Je suis venu pour ça.»

Du Mexique à la Roumanie en passant par le Pakistan et l'Arménie, chaque compétiteur présente bien. Le matériel est parfois d'un autre âge, mais le style est là. Moniteur de ski en Bulgarie, avocat arménien émigré aux Etats-Unis ou simple étudiant, tous se sont insc