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Libération
Portrait

Jimmy Marlu, l'envol de l'ailier

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Longtemps mis à l'écart, il sera titularisé pour la première fois.
publié le 12 février 2005 à 0h31

A l'écouter, il n'attendait plus rien. «J'évitais d'attendre, précise-t-il, je ne voulais plus y penser.» Ce n'est pas tout à fait vrai. Au fond de lui, Jimmy Marlu espérait encore, depuis presque sept ans et une première sélection, en 1998, contre les Fidji où il a joué douze minutes. Après, il y avait eu la Coupe du monde 1999 ­ qu'il avait suivie des tribunes ­, le retour traumatisant à l'AS Montferrand («on m'a versé d'office en espoirs en me disant que je n'avais pas mérité d'aller à la Coupe du monde, j'ai failli tout arrêter»), la signature au Biarritz Olympique entraîné par l'ancien ailier international Patrice Lagisquet («je suis arrivé là, déterminé à gagner ma place malgré tous les grands joueurs que sont Bidabé, Bernat-Salles et autres»), et enfin le retour discret en sélection. Une demi-heure contre l'Ecosse, deux minutes contre l'Irlande. Pas grand-chose en terme de temps de jeu, suffisamment néanmoins pour remporter le grand chelem 2002.

Meilleur marqueur. Remplaçant contre l'Argentine («même si je n'ai pas joué, ça ne m'a pas fait de mal d'aller à Marseille»), Jimmy Marlu, 27 ans, ailier formé à Massy, meilleur marqueur du Top 16 avec onze essais, honore enfin contre l'Angleterre sa première titularisation. «Meilleur marqueur d'essais ne veut pas dire meilleur joueur à mon poste, nuance-t-il, je finis beaucoup d'actions, quand j'aperçois la ligne je m'arrache parce que j'ai vraiment envie de marquer l'essai, mais d'autres ailiers se distinguent aussi dans leur