Laisser supposer que les médias, comme les supporteurs, ont cru que les Bleus ont fait exprès de «non jouer» contre l'Ecosse relève de l'insulte à l'intelligence. Eu égard aux trois dernières sorties de son équipe, on peut comprendre (voire partager) la frustration de Fabien Pelous, capitaine du XV de France. Mais on ne peut certainement pas le suivre quand il s'en prend aux journalistes, qu'il accuse de minimiser le succès besogneux acquis samedi dernier au Stade de France. Plutôt que de minimisation, il conviendrait d'ailleurs de parler d'incrédulité. Incrédulité devant la déliquescence d'une équipe dont l'objectif majeur, ne l'oublions pas, consiste à brandir le trophée William Webb Ellis en 2007 pour la finale de la Coupe du monde à Saint-Denis.
Annales. On sait que cette équipe-là a du mal à débuter les compétitions majeures. Sans remonter à la Coupe du monde 1999, dont on retiendra autant sa demi-finale de rêve que ses matchs de poule calamiteux, le dernier exemple criant en est ce France-Italie 2002, resté dans les annales pour l'inanité de sa première période et surtout l'atmosphère cyclonique de sa mi-temps (l'engueulade mémorable de l'entraîneur Bernard Laporte), source d'un célèbre spot télé Lustucru. L'eusses-tu cru, justement? Quelques semaines plus tard le premier grand chelem à cinq levées était plié.
La situation n'est donc pas inédite et n'a rien de vraiment alarmant. Sauf qu'auparavant elle provoquait l'exaspération de l'encadrement. Aujourd'hui, celui-ci aur