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Portrait

Simonet, de l'apogée Bleus aux années blues

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publié le 12 février 2005 à 0h31

Dimanche matin, Claude Simonet quittera Paris pour prendre la route du retour, direction Nantes. «A mi-parcours, on s'arrêtera pour déjeuner, parce que ma femme a des origines mancelles», confie-t-il. La veille, monsieur le président, 74 ans, aura dirigé sa dernière assemblée générale de la Fédération française de football (FFF), avant d'introniser son successeur, Jean-Pierre Escalettes. Puis il y aura eu les adieux, et des éloges de circonstance. Un bilan forcément subjectif sur onze années de règne durant lequel l'équipe de France de Zinedine Zidane aura été consacrée championne du monde et d'Europe. «Zizou a joué un grand rôle dans ma carrière» : le meneur de jeu du Real Madrid a effectivement débuté son parcours chez les Bleus en 1994, comme Claude Simonet, avant d'annoncer sa retraite en 2004, toujours en même temps que «son» président. Ce dernier dit encore : «Ce n'est pas à moi de faire le bilan de mon action, mais je crois que j'ai su prendre des grandes décisions.»

Losers magnifiques. L'arrivée aux affaires de cet ancien gardien de but amateur du Mans et du FC Nantes intervient au lendemain de la funeste défaite de l'équipe de France face à la Bulgarie d'Emil Kostadinov en novembre 1993. Un ultime revers qui prive les Bleus du Mondial américain et coûte leurs fauteuils à Gérard Houllier, le sélectionneur, et Jean Fournet-Fayard, le président de la FFF. «Je suis devenu président un peu par défaut», reconnaît celui qui était alors le trésorier de la fédération. Pas par