Encore raté pour Amélie Mauresmo. Pourtant, l'Open Gaz de France n'est pas un tournoi du Grand Chelem, encore moins celui de Roland-Garros, même s'il a pour cadre le gymnase Pierre-de-Coubertin, à une portée de service de la porte d'Auteuil. Mais c'est à croire que la seule idée de se produire devant un public acquis à sa cause paralyse la Française. Et, dans ces cas-là, peu importe le niveau de son adversaire. Hier, la Russe Dinara Safina soeur cadette de Marat Safin était largement à la portée de la numéro 1 française. Pourtant, du haut de ses 18 ans et malgré son manque d'expérience, Safina a tenté crânement sa chance, après avoir souffert la veille devant une autre Française, Tatiana Golovin, qui l'avait poussée à disputer trois sets.
Safina s'emparait de la première manche, aidée par le classique départ au ralenti de Mauresmo, handicapée de surcroît par un service défaillant. La Russe était débordée en deuxième manche, quand, au milieu du troisième set, Mauresmo sombrait peu à peu dans le doute en accumulant de plus en plus de fautes, perturbée par la puissance de la grande Safina et par sa solidité en fond de court, pour conclure sur un score net (6-4, 2-6, 6-3).
Sans doute titillée par les propos peu amènes de son frère Marat après son élimination prématurée à Melbourne (Australie), devant Mauresmo justement, Dina Safina a doublement pris sa revanche à Paris et, surtout, signé un premier succès prometteur. «Elle a été plus solide que moi, elle a su saisir sa chance,