Six ans après la loi Buffet, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Jean-François Lamour, a présenté hier au Conseil des ministres un nouveau projet de loi sur le dopage. Il devrait venir en première lecture à l'Assemblée avant le milieu de l'année pour que le texte et ses décrets d'application entrent en vigueur avant le 1er février 2006, date d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Turin. «Il s'agit de clarifier les rôles des acteurs nationaux et internationaux dans la lutte antidopage et de tirer les conséquences de la création de l'Agence mondiale antidopage (AMA)», a précisé le ministre.
La loi Buffet avait créé une autorité indépendante aux pouvoirs disciplinaires, le CPLD (Conseil de prévention et de lutte contre le dopage). La loi Lamour va en faire le pilier français de l'AMA, transformant le CPLD en AFLD (Agence française de lutte contre le dopage). Cette structure subit des amputations comme des ajouts. Principale perte : la politique de prévention et de recherche relèvera du ministère des Sports «pour une meilleure coordination» des travaux, plaide le ministre. «Le pilotage échappera de fait au ministère au profit des grands organismes de recherche comme le CNRS et l'Inserm, qui risquent de traiter cela comme de la simple recherche appliquée, donc sans grand intérêt. C'est dommage, car le CPLD avait su fédérer autour de lui des chercheurs motivés par le sujet», rétorque Michel Audran, chercheur à Montpellier, spécialiste de biologie.
Pour les ajouts, l'AFLD r