Geronimo, seul trimaran engagé dans l'Oryx Quest, course autour du monde partie de Doha le 5 février, a été victime dans la nuit de jeudi à vendredi d'une sérieuse avarie qui va certainement le contraindre à l'abandon.
Incrédule. D'après le bord, «un choc violent a eu lieu à la courbure du bras de liaison tribord (côté droit). L'amorce de rupture fait 30 cm, les peaux sont séparées et les dégradations autour montrent bien qu'il s'agit d'un choc et non pas de problèmes de tension». Joint hier par son équipe à terre, Kersauson avouait d'abord son incrédulité et tentait une explication : «On ne sait pas ce qui s'est passé. Après analyse de l'impact, nous avons probablement heurté quelque chose à grande vitesse. Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons réparer...»
Vendredi, le trimaran géant (Cap Gemini- Schneider Electric) faisait route vers Perth, en Australie. La possibilité de réparer, un temps évoquée, a été écartée devant l'importance de l'avarie : «Il faut découper un morceau du bras de liaison, qui est une partie vitale du bateau. Il s'agit d'une opération délicate qui nécessite des moyens que nous n'avons pas à bord. Impossible de la réaliser si la partie n'est pas rigoureusement protégée de l'humidité.» Pour rejoindre Perth, Geronimo doit chercher des vents portants qui le pousseront sur la côte ouest de l'Australie. Or le mauvais temps, qui arrive dans les 40e à proximité du cap Leeuwin, complique la navigation.
Coup du sort. L'équipage doit désormais soulager le flotteur tri