Liévin (Pas-de-Calais) envoyé spécial
La question ne lui a pas été posée, mais il y a peu de chance que Maurice Greene connaisse François Mitterrand. Et encore moins son célèbre discours «ouvriériste» de Liévin dont une représentation naïve, peinte dans son dos, semblait adresser une sorte de message muet hier dans la grande salle de l'hôtel de ville. En marge des championnats de France en salle, le vétéran du sprint américain participait à la présentation du meeting dont il sera la grande vedette samedi prochain. Voir Greene aux côtés des organisateurs qui tentent désespérément de faire vivre un meeting réputé mais à la santé fragile était un savoureux résumé de la distance qui sépare encore l'athlétisme américain du modèle français, essayant de faire cohabiter organisation publique et initiative privée.
Passé chez Adidas. Une cohabitation au coeur de la crise larvée de la Fédération française (FFA) depuis la réélection de son président, Bernard Amsalem, et la retraite annoncée de son directeur technique national (DTN), Robert Poirier. Pour remplacer ce dernier, le premier avait son candidat : Olivier Gui, ex-coureur de 400 m, passé chez Adidas où il est chargé des relations avec la FFA. Après que les deux hommes s'étaient concertés, Gui a fait connaître (dans l'Equipe) son découragement : «Je suis déçu de la réaction du monde de l'athlétisme par rapport à quelqu'un qui vient du privé. Je suis en train de me rendre compte que ce monde n'est pas prêt pour accueillir quelqu'un