Trente ans après avoir battu le Japonais Ishibashi en finale des championnats du monde de judo à Vienne, catégorie 93 kg, Jean-Luc Rougé vient d'accéder à la présidence de la FFJDA (Fédération française de judo et disciplines associées), suite à un vrai plébiscite.
Ce gaillard de 56 ans à la tignasse bouclée a toujours aimé les ascensions rapides: «J'ai commencé le judo à 13 ans ; à 15 et demi, j'ai obtenu ma ceinture noire. Je laissais les fenêtres du dojo ouvertes pour m'entraîner plus tôt. A 18 ans, j'étais champion d'Europe junior.» Très vite, il acquiert la conviction que le judo fera partie de son existence. La vie du judo français sera également marquée par ce fils de chercheur de l'Essonne. Douze fois champion de France, quatre fois champion d'Europe, DTN de 1986 à 1996 et directeur général de la fédération jusqu'à sa démission pour mener campagne.
Sollicité. Son titre mondial de 1975, le premier pour la France, lui vaut une place à part dans l'histoire de la discipline. Précurseur de l'engouement populaire qu'a obtenu David Douillet (élu sur la liste de Rougé), il fait parti de ces personnages qui constituent le socle de connaissances sportives communes des Français. Il a reçu bon nombre de sollicitations à ce titre. «En 1981, sans que j'apporte ma voix à personne, je me suis retrouvé sur les listes de soutien à la présidentielle de Valérie Giscard d'Estaing, de Georges Marchais et de Marie-France Garaud.» Sur ses convictions politiques, le nouveau patron du judo fran