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Libération

«Si ça ne saigne plus d'ici Perth, on aura de la veine»

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publié le 21 février 2005 à 0h40
(mis à jour le 21 février 2005 à 0h40)

Hier, le trimaran Geronimo, engagé dans l'Oryx Quest, faisait route vers l'Australie pour réparer son bras de liaison avant tribord, endommagé par un choc survenu dans la nuit de jeudi à vendredi. Le règlement de la course autorise une assistance extérieure moyennant 24 heures de pénalité. Alors que son concurrent direct, Doha 2006, tentait lui de plonger vers les Cinquantièmes, Olivier de Kersauson, qui se refuse à l'abandon, évoque ces dernières 96 heures.

«C'est alors qu'on commençait à entrer dans un combat passionnant avec Doha 2006, à qui nous venions de prendre plus de 100 milles en 30 heures, que nous avons découvert une grosse avarie sur le bras droit de liaison. Nous sortions d'une mer forte quand cette rupture de la peau de carbone nous est apparue, sur 30 cm. Nous avions encaissé un grand nombre de chocs dans cette descente au près de l'Indien mais, a priori, il s'agit d'un choc d'une terrible intensité. Une bille de bois ? Un arbre emporté par le tsunami ? Cette blessure est arrivée alors que nous étions très appuyés sur notre flotteur droit. On marchait vite, mais raisonnablement. On a fait immédiatement à notre jambe droite un pansement avec des tissus de carbone. Il ne faut surtout pas que nous la posions sur l'eau, elle ne résisterait pas très longtemps aux terribles efforts. Bien entendu on ne peut continuer la course avec un tel handicap : on court à la mort.

Nous voilà, alors que nous devrions toucher Perth demain, dans la situation du type qui s'aperçoit q