Les très gros bras européens commenceront à s'expliquer dès ce soir en huitièmes de finale de Ligue des champions. Les dix clubs les plus riches d'Europe (Real Madrid, les deux Milan, Bayern Munich, Manchester United, Chelsea...) sont au rendez-vous. L'AS Monaco ne compte pas parmi eux, mais les finalistes de l'édition précédente sont là. Ils affrontent ce soir (1) le PSV Eindhoven chez lui, là où, selon leur entraîneur Didier Deschamps, leur folle équipée de la saison passée avait pris sa source. Le 17 septembre 2003.
Apocalypse. Monaco avait, en effet, été le premier club français à l'emporter (2-1) au Stade Philips et les joueurs en ont conservé un souvenir apocalyptique. «J'ai encore mal aux abdos quand j'y repense, notait hier Patrice Evra dans l'Equipe. En face, les mecs faisaient tous deux mètres. Ne manquaient que les peintures de guerre. On pouvait se regarder dans la glace à la fin : on était des hommes.» Le gardien, Flavio Roma, se souvient «du rythme élevé» et «des gros duels». Le milieu de terrain grec Andréas Zikos conclut : «Tout le monde se souvient de nos matchs face au Real Madrid ou La Corogne. Mais c'est Eindhoven qui nous avait le plus impressionnés.»
Les Monégasques ne prennent pas la pose. Un match face au PSV, c'est quatre-vingt-dix minutes dans le tambour d'une machine à laver, la nécessité de mettre un maximum d'agressivité dans chaque contact, plus celle, antinomique, de se maîtriser pour éviter les expulsions l'an passé, le match retour en Princip