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Portrait

Eric Abidal, l'arrière gauche pluriel de Lyon

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publié le 23 février 2005 à 0h41

Lyon de notre correspondant

Les Lyonnais ont la poisse avec leur défense. Face au club allemand de Brême, ce soir, en huitième de finale aller de la Ligue des champions (1), l'OL sera privé du stoppeur Caçapa et du latéral Réveillère. Deux blessures fâcheuses face à un champion d'Allemagne à l'attaque prolifique. En revanche, le défenseur international Eric Abidal, 25 ans, retrouve la compétition européenne après une série de blessures. Le gaucher, qui joue aussi bien sur le côté que libero, préfère l'axe. «Parce que c'est plus de responsabilité. Il n'y a pas de joker. Si tu fais une boulette, c'est filoche.» Recruté cet été, il ne réclame rien. Son parcours atypique lui a appris la patience.

Né aux Minguettes, cité de Vénissieux au sud de Lyon en 1979, Abidal a écumé les clubs de la banlieue lyonnaise sans intéresser l'OL où il dit avoir fait : «deux ou trois essais» alors qu'il était gamin. Sans succès. Quand son talent s'est affirmé, à l'adolescence, les recruteurs du club professionnel n'ont pas voulu se déjuger. «A l'époque, le responsable du centre de formation n'aimait pas prendre un jeune qui n'avait pas suivi toute leur filière», glisse un éducateur de la région. Recruter Abidal à ce moment-là, c'était admettre les loupés de la détection.

Coupe de France. Eric Abidal a dû s'accrocher. A 16 ans, une double fracture tibia péroné le laisse plus d'un an loin des pelouses. La Duchère, très bon club de quartier lyonnais, lui redonne sa chance. L'équipe première joue alors en