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Libération

Deux élevages indésirables en France

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L'Union des villes taurines accuse Domecq et Palha d'afeitage. Colère de Simon Casas.
publié le 24 février 2005 à 0h43

L'Union des villes taurines françaises (UVTF), qui regroupe 47 villes, a réuni son congrès annuel, début février, à Saint-Gilles (Gard). L'UVTF a voté à la majorité moins deux voix et une abstention l'interdiction pour un an de présenter leurs toros en France à deux élevages convaincus d'afeitage : Juan Pedro Domecq et Palha ­ celui de Folque de Mendoza, pas celui de Fernando Palha. Deux toros de chacun de ces élevages combattus à Nîmes, l'un à la Pentecôte, l'autre en septembre, auraient eu, après analyse, les cornes épointées frauduleusement. D'autres toros combattus ailleurs avaient des signes d'afeitage, mais l'UVTF, qui prélève deux paires de cornes par tirage au sort à chaque corrida, sanctionne lorsque deux toros d'un même élevage sont, dans une même corrida, afeités sur les deux cornes. La palme du cynisme est accréditée à la ville de Mont-de-Marsan, qui a voté les sanctions mais n'a pu fournir aucune corne. Raisons invoquées : les cornes de toutes les corridas de la feria avaient disparu.

Les deux éleveurs ont protesté de leur innocence. Folque de Mendoza réclame une contre-expertise par un vétérinaire espagnol et leur syndicat, l'Union de Criadores de Toros de Lidia (UCTL), vient de présenter à l'UVTF et à l'Association des vétérinaires français taurins un rapport qui assure que les cornes incriminées n'ont pas été manipulées par la main de l'homme mais qu'elles se sont usées naturellement. L'UCTL propose à l'UVTF de modifier les méthodes françaises d'analyse de cor