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Libération

Le PSG accueille Bastia à huis clos

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publié le 26 février 2005 à 0h45

Si on était très méchant et de mauvaise foi, on pourrait écrire que, pour son retour au PSG après quatre mois d'absence en raison d'une fracture de la cheville, le milieu offensif Jérôme Rothen retrouvera samedi au parc des Princes l'ambiance qu'il a connue au stade Louis-II quand il officiait à Monaco. Soit une enceinte quasi déserte, vidée de supporteurs.

Mais à Paris le huis clos de la rencontre face à Bastia est imposé par les instances du football ­ la décision de la commission supérieure d'appel de la Ligue professionnelle ayant été confirmée par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) à l'issue d'une réunion mercredi soir. C'est le prix à payer pour la calamiteuse partie gagnée contre Metz, le 18 décembre dernier, au cours de laquelle, outre les habituels fumigènes jetés sur la pelouse, quelques inconséquents s'étaient efforcés de faire tomber une structure d'accueil sur les spectateurs de la tribune inférieure du virage Boulogne. A défaut d'avoir une équipe capable de marquer des buts, le PSG peut toujours compter sur la petite légion de dangereux agités prêts aux actes les plus stupides. Question : est-ce la bonne méthode pour les isoler ? Rien n'est moins sûr, estiment les dirigeants du club parisien qui pointent l'effet paradoxal d'une telle sanction, financièrement très lourde : alors qu'ils ont entrepris une politique antihooligans à long terme, le huis clos démontre par l'absurde le pouvoir de nuisance des ultras, en mesure de prendre le club en