Stockholm de notre correspondant
«C'est un jour historique !» Ferit Varli, jeune président du club suédois de foot Assyriska FF, sait de quoi il parle. Pour la première fois en Europe, et «sûrement au monde», un club de foot communautaire vient d'atteindre la première division. En Suède, l'exploit d'Assyriska («Assyrien») représente un exemple d'intégration réussie. Depuis des années, toute la communauté assyrienne de Suède et d'ailleurs attendait cet instant.
Repêchage. Le petit club de Södertälje, au sud de Stockholm, atteint le nirvana sur le dos de l'équipe d'Orebro, relégué pour cause de finances défectueuses. La décision, annoncée dès le mois de novembre, avait été contestée auprès de plusieurs instances durant tout l'hiver par Orebro, mais le couperet est définitivement tombé ces jours-ci. Assyriska, qui avait loupé son match de barrage cet automne, est repêché sur le fil.
Ce n'est certes pas une montée en ligne droite, mais qu'importe, la fête est tout de même totale pour Assyriska. Cette équipe si atypique dans le foot suédois, qui se targue de pratiquer un jeu plus technique, clame à tous vents qu'elle porte les couleurs de l'ex-empire de Mésopotamie, berceau de la civilisation et de l'écriture et plus ancien peuple chrétien au monde. Les deux cents premiers réfugiés assyriens sont arrivés en 1967 en provenance du Liban, ils sont maintenant près de 50 000 en Suède, dont un quart à Södertälje.
Aujourd'hui, les joueurs assyriens sont en minorité dans le groupe (sept sur