Blessée dès le premier tour vendredi, Christine Arron a déjà terminé ses championnats d'Europe en salle à Madrid. Fatalité, quadrature du cercle, malédiction : les mots sont pipés concernant celle qui détient toujours le record d'Europe du 100 m (10'' 73), seule vraie star internationale de l'athlétisme français depuis la retraite définitive de Marie-José Pérec. «La reine Christine», a-t-on souvent écrit quand, revenue au plus haut niveau de la compétition après sa maternité, la Guadeloupéenne a enchaîné les bons chronos, les meetings victorieux et les saisons pleines de promesses, comme l'an dernier avant les JO d'Athènes.
Chutes en cascades. Dominatrice impuissante, doit-on constater quand elle s'effondre aux championnats du monde à Paris en 2003, puis aux Mondiaux en salle à Budapest, et enfin en demi-finale du 100 m à Athènes.
Vendredi, Arron s'est relevée avant la fin de la course et a quitté la piste en boitillant. «Blessure», a d'abord confirmé, sans plus de détail, le directeur technique national Robert Poirier, dont c'est la dernière grande «sortie» avant retraite, exception faite des Mondiaux de cross-country les 19 et 20 mars près de Saint-Etienne. «A l'ischio droit», a précisé plus tard Jean-Philippe Manzelle, l'attaché de presse de la Fédération française (FFA). «Elle a ressenti une douleur dans les quinze premiers mètres de la course et sera forfait sur le 200 m. Rien ne laissait présager cet accident, Christine était en super forme.»
Guerre d'entraîneurs. La sema