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Libération

Johansson qui pleure, Johansson qui rit

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publié le 5 mars 2005 à 0h50

Même s'il a déjà remporté un tournoi du grand chelem (Australie 2002), Thomas Johansson est un tennisman plus solide que génial. Cela suffisait pour battre hier Sébastien Grosjean, qui n'était ni l'un ni l'autre, et pour remettre la Suède et la France à égalité à l'issue de la première journée de leur rencontre de Coupe Davis, à Strasbourg. Le double de samedi prend d'autant plus d'importance. Il opposera la paire Llodra-Clément à Bjorkman-Aspelin, deux véritables spécialistes de la spécialité.

Bourrin. Vendredi, les numéros 2 ont donc dominé les numéros 1 qui, sur le court, sont plutôt apparus comme des troisièmes couteaux. Joachim Johansson par exemple. Il a 22 ans, a remporté cette saison les tournois d'Adélaïde et de Marseille, est 11e joueur mondial grâce, notamment, à la puissance de son service qui tombe de haut. La méchanceté et la subjectivité pourraient conduire à énoncer que le jeune homme reste à dégrossir, voire qu'il est parfois un peu bourrin sur un terrain. La charité tout autant que la vérité sportive conduiront à atténuer le propos et à dire que Joachim Johansson, puni 6-3, 6-4, 6-2 par Mathieu (99e mondial) ne maîtrise pas toutes les subtilités tactiques du jeu sur terre battue... Contrairement à son vainqueur du jour qui sort d'une tournée sud-américaine sur brique pilée pendant que Johansson faisait pleuvoir les aces dans les tournois en salle.

Sur la terre et ses terres (il est alsacien), Mathieu l'a donc emporté facilement. Très facilement. Au point d'en