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Libération
Portrait

Fisichella, surdoué sous-estimé

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Talentueux mais mal conseillé, l'Italien tient sa chance avec Renault.
publié le 7 mars 2005 à 0h51

Melbourne envoyé spécial

«Après Schumacher, c'est lui le meilleur!» Le compliment résonne à l'infini dans la coulisse de la Formule 1 à propos de l'Italien Giancarlo Fisichella. Et, si le palmarès de ce discret Romain ne compte que deux victoires, deux pole positions et un seul meilleur tour en course pour 142 Grand Prix disputés, c'est que Fisichella n'a jamais été, depuis ses débuts en Grand Prix en 1996, dans la bonne voiture au bon moment.

Il semblerait que, cette fois, ce beau gosse, déjà deux fois père de famille, ait enfin trouvé l'outil idéal pour ciseler une carrière entamée à l'âge de 8 ans dans le baquet d'un kart, comme beaucoup de pilotes de F1. Excellent dans cette discipline, Giancarlo reste fidèle au kart jusqu'à l'âge de passer son permis, avant de briller en Formule 3 et de récolter deux somptueuses victoires à Monaco et Macao, parmi ses nombreux succès. Par chance, ses modestes moyens financiers ont toujours été compensés par son talent. Et Giancarlo ne s'est jamais retrouvé à pied sous prétexte qu'il ne pouvait pas se payer un volant.

En roue libre. Ainsi, Giancarlo Minardi et Gabriel Rumi, alors propriétaire de l'écurie Minardi de F1, donnent sa première chance à l'artiste romain. D'abord pilote de réserve en 1995, Fisichella ne dispute que huit courses l'année suivante, mais cela lui suffit pour faire apprécier la finesse de son pilotage. Fisichella est catalogué «styliste». Régulier et fiable en plus d'être rapide, il attise la convoitise des managers. En